Vendredi 26 septembre, cette infrastructure fluviale majeure a enfin été confirmée, qui était bloquée depuis 5 ans, faute de financements.
C'est à l'occasion d'un déplacement dans le Pas-de-Calais, à Arras, que le premier ministre a donné son feu vert au projet de canal Seine-Nord Europe, un vieux serpent de mer, dont les travaux devrait débuter en 2017 pour s'achever en 2023.
Ce canal a grand gabarit doit permettre de relier le bassin de la Seine à celui de l'Escaut et devrait permettre de désengorger le trafic des poids lourds de l'A1, l'un des axes les plus fréquentés d'Europe, grâce à l'adjonction de 4 plateformes multimodales. Il exacerbera aussi sans doute un peu plus, la concurrence entre les ports d'Haropa et d'Anvers.
Jusqu'à présent, le dossier avait achoppé sur des questions de financement, la disette budgétaire étant passée par là.
Au final, l'Europe devrait contribuer à hauteur de 40% à la construction de ce projet, dont le budget sera passé de 7 à 4.8 milliards, ce qui semble étonnant, mais qui a nécessité pour ce faire une redéfinition du projet initial, une reprise en maîtrise d'ouvrage publique directe, et l'abandon d'un partenariat public-privé !
L'Etat apportera près d'un milliard d'euros et les régions Ile de France, Picardie et Nord-Pas-de-Calais 1.8 milliards.
Question qui fâche : l'obtention de la subvention européenne nécessite de présenter un dossier fiable avant le 26 février ! Le temps presse donc, sachant que dans le budget de 4.8 milliards estimé, les plateformes multimodales ont été oubliées.
Seront-elles confiées aux bons soins d'un PPP ?